Cette question nous taraude, que l’on soit de formation scientifique ou pas.
D’un côté, les sciences du climat et celles du vivant, en s’appuyant sur des technologies perfectionnées, nous ont permis de bien caractériser, évaluer, prendre la mesure des crises environnementales.
D’un autre côté, nous nous interrogeons sur l’irréalisme de la posture « scientiste » ou « technophile » qui veut nous rassurer sur le fait que « la Science » nous permettra de les maîtriser.
Bien poser les problèmes nécessite de connaître l’histoire des sciences et de comprendre de la relation étroite entre les Sciences et les Technologies. Qu’entend-on quand on les amalgame en un concept de Technoscience ?
Cela nécessite aussi par une compréhension de l’interaction entre les activités techno-scientifiques et toutes les autres activités de la société parmi lesquelles l’économie productive, l’entreprise, l’état, la politique, le droit, l’éducation, la religion.
Existe-t-il une Science pure ou bien, dès lors que le Mécène pur est une espèce rare, que les Sciences ont besoin de ressources matérielles et de compétences humaines, sont-elles toujours un outil au service d’un client, Entreprises, Etats ?
Peut-on réguler l’usage des Sciences pour qu’elles traitent en priorité les sujets liés aux crises environnementales ?
Le conseil scientifique de la Fondation pour la Nature et l’Homme a approfondi ces questions en produisant un ouvrage collectif « Quelles sciences pour le monde à venir ? ». Nous aurons le plaisir d’aborder ces questions en accueillant les coordonnateurs de ce travail lundi 9 octobre à 18h :
- Alain Grandjean, économiste, ancien président de FNH et membre de son conseil scientifique, membre du HCC, associé et cofondateur Carbone 4
- Thierry Libaert, professeur en sciences de l’information et de la communication, membre du comité économique et social européen, membre du conseil scientifique de FNH
