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The works of our Alumni

IA GÉNÉRATIVES, PAS CRÉATIVES

Luc Julia (promo 1995)
Publisher :
Le Cherche-Midi
Publication date :
07/05/2025
272 pages

Dans son dernier ouvrage « IA génératives, pas créatives (l’intelligence artificielle n’existe (toujours) pas », Luc Julia (1995) nous délivre de nouveau ses messages sur les IA (qu’il appelle plutôt des intelligences augmentées) et surtout, en plus, sur les IAGen devenues un produit « de marketing de la Silicon Valley » depuis la mise à disposition au grand public de ChatGPT et dont les média s’en sont emparé.

Luc déconstruit toutes les rumeurs qui circulent autour de ces outils qui ne sont pas le Graal des technologies du numérique. Oui ces IA ont des hallucinations, oui leur pertinence est de l’ordre de 66%, oui ces IA ne raisonnent pas, oui elles ont des failles (jailbreaking) – voir la partie 2. Il démythifie (dans la 3e partie) un certain nombre de points tels que leur créativité (qui correspond uniquement à obtenir un résultat à partir d’une masse gigantesque de données en utilisant des modèles statistiques, leur raisonnement qui est inexistant, leur compréhension des éléments qui leur sont soumis et des données qu’elles manipulent et surtout de leur objectivité qui dépend principalement des données auxquelles elles ont accès

Selon Luc, ces intelligences ne pourront pas remplacer l’humain et les GenAI généralistes ne pourront donner des résultats réellement pertinents que si les « prompts » qui leurs sont proposés sont réellement bien pensés, bien préparés, bien formulés et là est et restera la valeur ajoutée de l’intelligence humaine qui est incontournable.

Mais les IA sont des outils merveilleux qui, comme tout outil, peuvent être détournés de leur objectif initial. Pourquoi aussi les vouloir généraliste : demande-t-on à un marteau de percer des trous ? Est-il aussi raisonnable de les utiliser en permanence alors que d’autres outils peuvent être amplement suffisants et moins énergivores (systèmes experts, deep-learning, moteurs de recherche, etc.).

Luc rappelle avec raison la consommation monstrueuse d’eau de refroidissement et d’énergie électrique pour entrainer ces modèles, pour les maintenir en fonctionnement à un point tel que les Gamma envisagent maintenant d’associer des SMR à leurs futurs Data Centers tout en continuant de piller les réserves en eau douce.

Au risque de périr par la course au gigantisme, ne faudrait-il pas s’intéresser à des modèles de taille réduite, spécifiques à des utilisations, de revitaliser d’autres technologies (comme les systèmes experts par ex.) quand elles sont suffisantes au risque peut-être d’assister à un prochain hiver de l’AI ce qui serait un énorme préjudice.

Loin d’être pessimiste, Luc essaye dans son essai de ramener les esprits embarqués dans une folie « hollywoodienne » vers une dimension humaine, respectueuse de son environnement et de la préservation du vivant.