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28 mars 2023

Éditorial

Les ressources naturelles sont devenues de plus en plus critiques pour permettre à notre civilisation de « l’anthropocène » de perdurer encore des millénaires, des siècles si ce n’est des décennies.

L’influence de l’être humain sur les écosystèmes ne fait que croître. Aujourd’hui elle est devenue significative. D’une part, la population mondiale qui continue d’augmenter (actuellement huit Milliards) consomme des terres agricoles pour ses besoins propres qui détruisent les réserves naturelles et d’autre part, elle fabrique des équipements toujours plus nombreux qui épuisent les ressources minières et qui produisent du CO2. Devenu le marqueur de l’activité humaine, le CO2 est le contributeur n°1 de « l’effet de serre », c’est à dire du réchauffement de la température atmosphérique. L’équilibre de la planète Terre est en train de se rompre et les systèmes écologiques se dérèglent les uns après les autres.


En France et en Europe, les gouvernements prenant enfin conscience de l’urgence climatique et de ses dérèglements, au gré de l’accélération des phénomènes catastrophiques sur l’ensemble de la planète, ont déclenché des plans de sauvegarde visant à réduire drastiquement l’utilisation des énergies fossiles.

Par exemple, le Plan Climat Air Énergie Territorial (PCAET), en France, est un projet de développement durable, à la fois stratégique et opérationnel, à l’échelle des territoires intercommunaux, sur lequel tous les acteurs (collectivités, entreprises, associations, citoyens…) sont mobilisés et impliqués. Il prend en compte l’ensemble du sujet selon les axes d’actions suivants :

  • Réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) ;
  • Adaptation au changement climatique ;
  • Sobriété énergétique ;
  • Qualité de l’air ;
  • Développement des énergies renouvelables.

Points de repère : les travaux à accomplir sont guidés par deux lignes directrices :

  • 2030 : 20 % de réduction de l’énergie totale consommée pour un objectif de réduction de deux degrés de la température moyenne sur terre,
  • 2050 : 100 % des énergies consommées seront produites à partir de sources d’énergies renouvelables.

La sobriété énergétique devient ainsi une nécessité stratégique à laquelle tous les acteurs économiques doivent répondre avec de nouveaux modèles économiques et mathématiques, souvent d’abord alimentés par les start-up, puis repris par le monde industriel.

Dans le dossier suivant, nous avons essayé de rassembler des éléments venant de tous les acteurs de la société : l’Enseignement, la Recherche, l’Industrie, mais aussi les collectivités territoriales, les organisations nationales et internationales, sans oublier les start-up, afin d’ exposer les questions qu’ils se posent et les besoins exprimés aujourd’hui en 2023.

De façon inattendue nous avons reçu des réponses extrêmement variées tant par les domaines couverts que par le type d’acteurs et, sans déflorer le sujet, nous pouvons dire que tous sont unanimes sur un point : Il est urgent d’accélérer la transition et il y aura un sprint final ! Mais, malheureusement, cette transition ne pourra pas se faire en changeant tout de suite les habitudes actuelles au risque de mettre en péril l’humanité.

Des solutions non optimales mais viables seront le plus réellement composées de mix-énergétiques qui devraient permettre une transition « vertueuse » sur le fil du rasoir…

Un grand merci à tous les contributeurs. Bonne lecture.


Marylin ARNDT
Ingénieure de Télécom Paris (1981), intègre le CNET Grenoble inauguré en 1983 pour impulser la nouvelle filière stratégique industrielle de fabrication et de réalisation de circuits intégrés, occupe divers postes R&D dans le domaine des réseaux de radiocommunications, d’encadrement, puis participe activement à la standardisation, dans le domaine de l’Internet des Objets que l’on appelait au départ M2M. Depuis la lorgnette d’un opérateur de réseau de télécommunications historique confronté à la concurrence, Marylin revient dans la chaine de la valeur des réseaux, de la numérisation des réseaux physiques, vers les services, les applications et aujourd’hui les données. Plus de 40 ans plus tard, elle termine sa carrière avec l’arrivée des outils d’intelligence artificielle matures et des technologies de fabrication nanométriques et quantique. Via sa société 5GImpulse, Marylin aide les start-up et les PME à appréhender le déluge d’innovations technologiques en cours.

 

Michel COCHET
est co-responsable de la Revue TELECOM et co-président du groupe professionnel Énergie. Michel a été actif dans le domaine énergétique, principalement dans le secteur de l'énergie électrique. Il a passé de nombreuses années à développer en France et à l'étranger des projets d'infrastrure dont des systèmes de conduite de réseaux et des centrales de production d’électricité de type cycle combiné à gaz.

 

Auteurs

Licencié ès Sciences Economiques (73), Diplômé IAE Paris (86)

Consultant dans le domaine de l'énergie et du numérique Voir les 11 Voir les autres publications de l’auteur(trice)
Expert Radiocommunications, Réseaux IOT, Réseaux Mobiles radio, Applications. Voir les 4 Voir les autres publications de l’auteur(trice)

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