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15 juin 2019

Revue TELECOM 193 - Editorial par Nadi Bou Hanna (1996)

EDITORIAL

Par Nadi Bou Hanna (1996) Directeur interministériel du numérique dans la revue TELECOM n° 193

L’État a engagé depuis deux décennies un programme ambitieux de dématérialisation des démarches administratives. Ainsi la déclaration d’impôts, la délivrance de titres d’identité, le choix de filières d’enseignement supérieur, la mise à jour des listes électorales, la gestion des immatriculations des véhicules ont été profondément modernisés grâce au numérique et à la refonte des méthodes de travail des agents publics qui s’en est suivie.

La réponse aux attentes toujours plus importantes des citoyens et des acteurs économiques exige d’accélérer la cadence de transformation numérique du service public, tout en s’assurant que personne ne reste au bord du chemin numérique. Dès lors l’État doit réussir à attirer les talents à même de l’accompagner dans cette nouvelle phase, et développer la culture de l’agilité et de l’itération pour être en mesure de couvrir l’intégralité du champ de la transformation publique.

Dans le domaine du numérique, l’État-baleine se changera-t-il en banc de poissons ? Tel est le défi que l’administration vise en lançant le programme TECH.GOUV, à destination des agents publics, des citoyens et des entreprises. Ce programme est structuré autour d’objectifs ambitieux mais pragmatiques :

Simplification : le numérique public doit simplifier la vie des gens – usagers et agents publics.

Inclusion : nous devons chercher à résorber les fractures territoriales et administratives qui se sont développées au fil des années.

Attractivité : l’amélioration de l’environnement de travail des agents – équipements et services numériques mais aussi méthodes de travail et approche managériale – facilitera le recrutement des bons profils dans tous les domaines.

Maîtrise : l’administration doit garder la maîtrise technologique de ses outils, afin de garantir son autonomie et de préserver l’indépendance nationale.

Économies : le numérique permet de dégager des gains de productivité qui pourront être à nouveau réinvestis dans les services de demain ou rendus aux contribuables.

Alliances : les partenariats entre les sphères publiques et privées démultiplient la capacité d’innovation de l’État et contribuent au développement de l’écosystème des acteurs français du numérique.

La direction interministérielle du numérique a conçu ce programme et est en charge de sa mise en œuvre, avec l’aide de l’ensemble des directions numériques ministérielles.

La revue TELECOM nous propose un dossier illustrant les orientations, les enjeux et certaines réalisations de l’administration contribuant à un monde plus numérique, mais également plus humain. Je forme le souhait que ces témoignages inspirent notre communauté d’ingénieurs et lui donnent envie de relever les défis techniques et managériaux de demain. Et pourquoi pas au sein de l’État ? 

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