Édito #2
En ce début de XXIe siècle, plus personne ne semble s’étonner des transformations économiques, sociales et relationnelles qui bouleversent nos modes de vie, nos vies personnelle et professionnelle.
En effet, les technologies numériques, de plus en plus efficaces et rapides suivant la loi de Moore, envahissent tous les secteurs de l’activité humaine.
Les générations Y et Z ont grandi avec les outils numériques à disposition, avec un accès à des milliers d’applications sur mobiles, tablettes et ordinateurs. Elles trouvent ainsi naturel, contrairement aux générations précédentes, de jouer avec des avatars, d’avoir un accès illimité à des films, des séries et de la musique, de faire des achats dans des boutiques virtuelles, de travailler et d’étudier à domicile, de se réunir par vidéo-conférence, ou encore de consulter un médecin, un avocat, ou un banquier à distance.
Ces transformations sociales sont gigantesques et, même s’il est encore difficile d’avoir le recul nécessaire, elles apparaissent parfois plus radicales que celles qui ont suivi la révolution industrielle qui, au XIXe siècle, avait fait glisser les pays occidentaux d’une civilisation d’agriculteurs et d’artisans vers une civilisation d’ouvriers et de cadres au service des industries manufacturières.
Le dossier qui suit, sans vouloir être exhaustif, tente d’appréhender ces transformations sociales nouvelles qui ont lieu dans les comportements individuels et collectifs, les approches des relations humaines, ou encore les organisations du travail. En effet, l’être humain semble paradoxalement s’isoler de ses congénères et il semblerait que le métavers, tel qu’il nous est annoncé, ne nous fasse pas échapper à cette tendance.
Soyons optimistes : Les auteurs qui ont participé à ce dossier constatent aussi de nombreux avantages à cette transformation sociale, mais à condition que l’être humain soit attentif à ces bouleversements, conserve son esprit critique et évite de se laisser guider par des « assistants/algorithmes », qui n’ont ni émotions ni sentiments et qui n’en auront, espérons-le, jamais.
BONNE LECTURE.
Michel COCHET
est co-responsable de la Revue TELECOM, membre du bureau de Télécom Paris alumni et co-président du groupe professionnel Énergie.
Michel a été actif dans le domaine énergétique, principalement dans le secteur de l'énergie électrique. Il a passé de nombreuses années à développer en France et à l'étranger des projets d'infrastrure dont des systèmes de conduite de réseaux et des centrales de production d’électricité de type cycle combiné à gaz.
Aude Schoentgen
is an Economist at Plum and head of Plum Paris. Specialising in the digital and telecom sectors, she has worked on international projects in the private, academic and development funding sectors. She holds a PhD in Economics from Télécom Paris.
Auteurs
Consultant dans le domaine de l'énergie et du numérique Voir les 11 Voir les autres publications de l’auteur(trice)
She is also currently a member of the board of directors of the think tank Renaissance Numérique and chair of the French chapter of the International Institute of Communications (IIC).
Aude holds a PhD in Economics (Telecom ParisTech), an MPhil in International Economic Relations (Sciences Po Paris) and an MSc in Business Administration (SKEMA Business School, France).
