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01 avril 2020

Lancey Energy Storage nommé au Prix de l'innovation

Publié par Raphaël Meyer | N° 196 - Numérique et Environnement

                 

Comment est née et s’est développée votre entreprise ?  

L’entreprise a été créée en 2016 à la suite d’une rencontre entre un expert de la batterie (Gilles Moreau), un serial entrepreneur (Hervé Ory) et un thermicien (Raphaël Meyer). La mission de Lancey est depuis le début de proposer des solutions accessibles pour développer du stockage d’énergie partout et pour tous, considérant cette technologie indispensable à l’accès au renouvelable. Ainsi, le premier produit développé a pris la forme du premier radiateur électrique intelligent embarquant des batteries. Rapidement déployée dans des logements sociaux, la solution a pu prouver ses vertus et a permis à la société de lever des fonds (série A de 8 M euros terminée à l’été 2019).


Quelles sont les perspectives d’évolution ?

2020 est l’année du passage en production de série (le cap des 1000 radiateurs produits par mois est l’objectif à atteindre), ainsi que des premières installations en autoconsommation photovoltaïque. Dans ces configurations, le radiateur est installé conjointement avec panneaux solaires. Lancey souhaite justement devenir la solution de référence de ces configurations.
2021 sera l’année du premier résultat net pour l’entreprise, ainsi que les premières ventes à l’international. En plus de plusieurs pays européens, la production sous licence va démarrer en Amérique du Nord (le contrat a été signé avec le leader canadien du radiateur électrique en 2019).

Quelle est la particularité de votre entreprise ? Qu’est-ce qui vous différencie ?

Lancey se caractérise par une ligne éditoriale technique et commerciale particulièrement stricte, expliquée de façon transparente au client final.

Un exemple qui explique cette ligne éditoriale : l’utilisation de batteries en stockage domestique est bénéfique pour développer les énergies renouvelables à l’échelle du bâtiment (par exemple du solaire photovoltaïque). Ces configurations permettent de réduire la facture d’énergie (et possiblement aider certains ménages à sortir de la précarité énergétique), de même qu’elles augmentent la part de renouvelable dans le mix. Quid des batteries ? Évidemment, leur production a un impact, même si nous considérons l’effet global positif. Après nous être creusé la tête, nous avons proposé une première mondiale : réutiliser des batteries de vélos électriques dans nos radiateurs. Coup double, ces batteries sont moins chères à utiliser. Reste à expliquer cela au client (et oui, une batterie en seconde vie doit être changée plus souvent).

Comment voyez-vous le monde dans 10 ans, à l’aune de la transition écologique ?  

Dans 10 ans, j’aimerais voir une taxe carbone à l’échelle mondiale et calculée sur le cycle de vie. Cette taxe serait collectée et investie localement. Le produit de cette taxe servirait à financer la rénovation des bâtiments et la transition vers l’agriculture biologique, sans intrants fossiles. L’interdiction de l’usage unique se serait généralisée, à moins qu’il ne soit dicté par des raisons sanitaires.

 

 

 

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Auteur

Raphaël Meyer

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